Trace d'histoires...


Les souvenirs, la mémoire, le vécu de chacun, dans la mesure où ils sont le soubassement de l’imaginaire, sont toujours présents dans l’écriture. 
On peut les écrire ou les faire écrire sous forme clairement autobiographique ou on peut les utiliser comme point de départ d’un récit, d’une aventure...

Parmi les documents qui nous entourent, pourquoi certains prennent-ils à nos yeux une valeur particulière ?

Le revenu des nourrices avant 1874

 
 
Les nourrices viennent de différents points des départements voisins, ou envoient, si elles ne peuvent venir elles-mêmes, des commissionnaires, pour prendre les enfants, soit au lait ou sevrés qui se trouvent à l'hospice de la Charité. Au moment où un enfant leur est confié, l'Administration leur remet,
  1. une carte de placement insérée dans une lettre d'avis adressée au Maire du lieu de résidence de la nourrice ;
  2. la layette du premier âge ou une vêture, d'une valeur de 18 à 20 f., qu'au lieu de renouveler successivement, comme autrefois, on remplace depuis 1828 par une indemnité annuelle de 12 f., payée par trimestre avec les mois de nourrice, à dater du 7e mois de placement jusqu'à la dixième année des enfants ;
  3. le montant du premier mois de nourrice ou pension dont le prix est de 7 fr. par mois pour les enfants trouvés, abandonnés, orphelins, et de 6 fr., par mois aussi, pour les invalides;
  4. une indemnité de route qui, fixée autrefois à 6 fr., a été élevée à 9 fr. , et même à 12 lorsque les nourrices ou les commissionnaires , à l'époque des travaux de la campagne, éprouvent le plus de peine à s'absenter de leur résidence.
 
Toutes ces dépenses pour les enfants trouvés et abandonnés sont à la charge du département, et pour les orphelins, invalides, etc., à la charge des hospices. Le mode de paiement a subi divers changements, et, depuis janvier 1834, les nourrices ne sont payées qu'au lieu de leur domicile, en exécution de l'ordonnance royale du 28 juin 1833.
 
Le Maire à qui les enfants sont présentés à leur arrivée en donne avis à l'Administration des hospices. Tous les trois mois, ils sont encore présentés au Maire et au Curé.
 
Celui-ci délivre et celui-là vise les certificats constatant que les enfants sont vivants, élevés et soignés conformément à la loi du 20 mars 1797.
Sur le vu de ces certificats ou des actes de décès, en cas de mort, l'Administration des hôpitaux fait dresser les étals de décompte des mois de nourrice.
 
Au reste, un inspecteur s'assure dans des tournées annuelles du bien-être des enfants qui sont ainsi entretenus jusques à l'âge de 12 ans.
Alors, ils sont ramenés dans les hospices. Mais la plupart restent, malgré la cessation de paiement de leur pension; auprès de leurs nourriciers qui se sont attachés à eux au point de pourvoir à tous leurs besoins. Il est quelques-uns de ces enfants qui, sous la dénomination d'invalides, à cause de leurs infirmités, continuent d'être entretenus à la campagne; aux frais de hospices jusqu'à la fin de leurs jours.
Il en est enfin qui, ou gravement malades, ou réclamés par leurs parents; ou mal soignés par leurs nourrices, retournent avant leur douzième année.
 
Au 31 décembre 1834, le nombre des enfants existant en nourrice ou en pension était de 2,004; il n'était que de 1,116, au 1er janvier 1825, différence en plus 888. Mais cette augmentation est due bien moins à un plus un grand nombre d'expositions ou d'admission dans l'hospice, qu'à ce que moins d'enfants ont cessé d'être entretenus en nourrice et pension, ou sont morts, dans le cours de la période de 1825 à 1834, comparée à la période des dix années précédentes.
Scène suivant l'accouchement repas et repos de la mère bain du nouveau né nourrice et enfant jouant source Gallica



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